Le projet JOURDAIN a publié plusieurs jeux de données ayant trait au datajournalisme. Leur utilité est double.
- Ce sont d’abord des rangements commodes. Les membres du projet de recherche ont travaillé dans des directions distinctes et complémentaires. L’application Tablepress de WordPress permet une mise en commun de l’ensemble des données acquises.
- Ils ont aussi une fonction épistémologique : leur confection implique toute une série de gestes et de manipulations qui se trouvent, ainsi, explicités. Une réflexion doit nécessairement être engagée sur la qualité de la donnée, sur son accessibilité et sur sa traçabilité.
La réalisation des jeux de données a posé plusieurs difficultés. Mouvement émergent, le datajournalisme n’a pas encore de définition officielle. Il n’existe ainsi pas de diplôme spécifique : sont datajournalistes ceux qui se reconnaissent comme tels, ou sont reconnus comme tels. L’éventail des compétences mobilisées s’avère très variable. D’une organisation à l’autre (et parfois d’une personne à l’autre), la focale se déplace vers les sciences statistiques, le développement d’applications ou les pratiques investigations traditionnelles.
Dans l’ensemble, les optiques indirectes ont été privilégiées. Plutôt que de publier un répertoire unique listant l’ensemble des datajournalistes (avec le risque d’imposer une définition restrictive nécessairement arbitraire), nous avons eu recours à un jeu de données fédéré par un critère social sans ambiguïté : l’ensemble des contributeurs du Data Journalism Handbook.