Le projet

Définition

Datajournalisme, visualisation de données, journalisme de données : ces expressions ont émergé dans le discours social et dans les pratiques informatives depuis quelques années, dans le domaine nord-américain puis français. Défendant l’idée d’un « journalisme augmenté » ou « intelligent », des médias (Owni.fr, Slate.fr, Quoi.info, Newsring.com, StreetPress.com) se sont développés autour de ces nouveaux outils d’information, qui mobilisent des acteurs et des compétences renouvelés.

Les chercheurs se sont pour le moment peu approprié ces objets. Nombreux en revanche les ouvrages, documents mis en ligne, conférences publiques, qui analysent le phénomène du datajournalisme selon une perspective mi-professionnelle, mi-scientifique. Face à ces phénomènes émergents, la priorité paraît résider dans l’acculturation des termes et des dispositifs associés. Reste que les usages journalistiques des données « libérées » ne tiennent pas toujours leurs promesses.

Le projet JOURDAIN propose de développer une approche scientifique, raisonnée, et interdisciplinaire de ces phénomènes, en posant les questions suivantes : qu’entend-on au juste par « données » dans les syntagmes qui utilisent ce terme ? Si l’on conçoit le développement de nouveaux modes de visualisation des sources informationnelles, peut-on raisonnablement penser qu’il ait existé un jour un journalisme sans données ?

Organisation

Développé par le GRIPIC (CELSA, Paris-Sorbonne) avec le soutien de l’ISCC, le projet se décline de plusieurs manières :

  • Un séminaire a été organisé au long de l’année universitaire 2012-2013 ; les séances sont publiques et se sont tenues au Celsa ou à l’ISCC, 20 rue Barbier-du-Mets, 75013 Paris. Il est possible de consulter les compte-rendu des séances déjà réalisées.
  • Une base de données sur le datajournalisme est continuellement enrichie. De par sa diversité, elle met l’accent sur la diversité des pratiques et des affiliations fédérées par cette notion récente.
  • Les chercheurs participants au projet publient régulièrement des analyses approfondies de ce phénomène émergent. À cette fin, ils s’appuient notamment sur les éléments recueillis dans la bases de données.
  • Le projet s’est conclu sur une journée d’étude, qui a pris place au CELSA le 11 octobre 2013.